Quand on parle d’animation japonaise qui bouscule les codes, le nom de Gainax revient forcément. Ce studio mythique, actif surtout entre les années 80 et 2000, a révolutionné l’anime à plusieurs reprises, avec des œuvres aussi marquantes que Neon Genesis Evangelion, FLCL, ou Gurren Lagann. Pour moi, Gainax n’est pas juste un studio important : c’est mon studio préféré, celui qui m’a fait aimer l’animation japonaise autrement.
Et ce que j’aime encore plus, c’est que son héritage continue aujourd’hui à vivre à travers un autre studio que j’admire énormément : Trigger. J’ai d’ailleurs publié récemment un article dédié à ce sujet : Pourquoi Trigger est un studio d’animation si spécial. Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous recommande vivement d’y jeter un œil pour mieux comprendre les liens entre ces deux studios.
Gainax, un studio de révolutions
Créé dans les années 1980 par des étudiants passionnés d’animation, Gainax a toujours été un studio à contre-courant. Dès Gunbuster, puis Nadia, il s’est imposé comme un studio capable de mélanger science-fiction, psychologie et action avec une énergie débordante.
Mais c’est surtout avec Neon Genesis Evangelion (1995) que Gainax a changé la donne. Cette série a bouleversé les codes du mecha, en injectant une introspection psychologique jamais vue à l’époque. Evangelion n’était pas qu’un anime de robots : c’était une plongée dans l’âme humaine, un cri existentiel. Un choc.
Des œuvres folles, humaines, puissantes
Ce que j’aime chez Gainax, c’est sa capacité à faire des œuvres à la fois délirantes et profondément humaines. FLCL, par exemple, est une série courte et complètement barrée sur le fond, mais qui parle avec sincérité du passage à l’âge adulte. Gurren Lagann, dernière grande production de Gainax avant la "séparation", est une ode au dépassement de soi, à la volonté, au courage. C’est un anime qui te donne envie de soulever des montagnes.
Ces histoires sont portées par un style d’animation dynamique, expressif, souvent exagéré – un style qui a inspiré une nouvelle génération d’animateurs.
Le lien avec Trigger : une filiation directe
C’est là que Trigger entre en scène. Ce studio, fondé par Hiroyuki Imaishi et d’autres anciens de Gainax, est une sorte de continuité spirituelle. Dans mon article précédent, j’expliquais pourquoi Trigger est un studio si spécial. Ce n’est pas un hasard : ils ont gardé l’ADN de Gainax.
Le style visuel explosif, la narration libre, les thèmes de rébellion et d’identité : tout cela vient de leur héritage. Kill la Kill est un descendant direct de Gurren Lagann. Promare réinvente le feu sacré de l’animation exagérée. Et Cyberpunk: Edgerunners prouve qu’ils savent encore surprendre tout en gardant leur patte.
Un esprit qui inspire encore aujourd’hui
Même si Gainax est aujourd’hui en retrait, son influence est partout. Que ce soit chez Trigger, chez d’autres studios indépendants, ou même dans des projets occidentaux influencés par Evangelion, l’esprit de Gainax continue de vivre.
C’est pour ça que ce studio reste mon préféré : pas juste pour les séries qu’il a produites, mais pour la vague de créativité qu’il a déclenchée. Il a ouvert la voie à des créateurs libres, passionnés, qui n’ont pas peur de prendre des risques.
Conclusion
Gainax m’a marqué comme aucun autre studio. Il m’a appris que l’animation pouvait être bien plus que du divertissement. Grâce à lui, et à ses héritiers comme Trigger, je vois l’anime comme un art capable de transmettre des émotions puissantes et des idées profondes.
Alors même si de nouveaux studios brillent aujourd’hui, mon cœur restera toujours un peu du côté de Gainax, ce studio révolutionnaire qui a changé ma vision de l’animation pour toujours.
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